le carpiste 69

le carpiste 69

strategie hivernal

En hiver, la
capture d’une carpe n’est jamais due au hasard mais le résultat d’une stratégie
longuement réfléchie et d’une session soigneusement préparée !

 Dans les eaux froides, la
carpe ralentit considérablement son activité. Tout d’abord parce que le temps de
digestion est en règle générale trois fois plus long qu’en été, en conséquence
elle se nourrit trois fois moins, mais aussi parce que tout simplement il y a
beaucoup moins de nourriture disponible dans l’eau. Et comme elle s’alimente
peu et moins fréquemment
, hors de question pour elle d’entreprendre de
grands itinéraires comme elle le fait à la belle saison à la recherche de
nourriture. A cette époque de l’année, chaque calorie doit être transformée en
énergie et il ne s’agit pas de gaspiller ses forces !
Dans ces conditions
difficiles, la pêche de la carpe devient véritablement un art. Le carpiste doit
parfaitement connaître ce poisson, ses mœurs spécifiques ainsi que ses
postes, il doit savoir choisir les bons produits et savamment doser l’amorçage,
il doit être patient et croire fortement en sa stratégie !


Les bons postes


En règle générale, les
postes productifs en automne le sont également en hiver tels que les arbres
morts immergés en rivière ou les secteurs profonds proche des arrivées d’eau et
les hauts fonds en lac. Pour ceux qui se lancent à l’aventure, plutôt qu’un lac,
il vaut mieux choisir un étang, une sablière ou un plan d’eau d’une
taille moyenne inférieure à 50 ha, et d’une profondeur d’une dizaine de mètres
maximum.

Avant de se mettre en action, il est conseillé de bien
étudier le lieu de pêche
avec un sondage détaillé ou à l’aide d’un
échosondeur là où il est autorisé. Ce dernier permettra en plus d’identifier le
type de fond, de détecter d’éventuels d’herbiers, toujours appréciés des carpes
et évidemment la présence de poissons. Une fois le poste choisi, la patience
s’impose
. Ce n’est qu’après de longues heures de pêche infructueuse qu’il
convient d’envisager de se déplacer.

L’amorçage au
compte-gouttes

Lorsque
l’on pratique sur des eaux très pêchées, même au cœur de l’hiver les carpes
trouvent de quoi s’alimenter et par conséquent sont beaucoup plus actives que
dans les lieux non pêchés où elles s’économisent durant toute la période où la
nourriture se fait rare. La stratégie d’amorçage dépend donc principalement de
la pression de pêche.

Sur un lieu régulièrement pêché, l’amorçage
avec des graines comme le pois d’érable mais surtout le maïs très cuit, donne de
très bons résultats. Même s’il est difficile à propulser sur le coup, sa cuisson
extrême facilitera la digestion. Attention aux quantités : quelques centaines de
grammes, de 300 à 500, le premier jour doit permettre de réveiller l’appétit des
poissons présents sur les lieux.

Sur une zone où aucun carpiste n’a
tendu ses lignes
depuis plusieurs semaines, il convient de se limiter à un
amorçage au fil soluble et d’attendre les premières touches avant de rappeler
avec quelques bouillettes et quelques poignées de graines. Cet amorçage doit
s’effectuer uniquement après avoir acquis la certitude que le poste est occupé
par des poissons mordeurs.

Des esches pauvres


Pour improviser une
session de quelques heures, rien de tel que des graines comme le maïs pour à la
fois amorcer et escher le montage. En revanche, pour une session plus longue,
seules les bouillettes permettent de sélectionner et surtout d’intéresser
durablement des carpes de toutes tailles.
Il est impératif d’écarter durant
l’hiver et d’une façon générale dès que la température de l’eau descend au
dessous de 8°C, toutes les bouillettes à base de protéines animales. En effet,
le métabolisme de la carpe travaillant au ralentit, elle ne parvient pas à les
digérer correctement. Il vaut mieux utiliser des mix à base de glucides ou
des graines
.

Il convient bien entendu de réaliser des bouillettes
équilibrées mais surtout de diminuer d’une façon importante leur taille. Un
diamètre de 14 mm, permet pour une quantité donnée, 500 g par exemple, de
doubler le nombre de bouillettes par rapport à un diamètre 20. Cette relative
grande quantité de petites bouillettes les rendra à la fois plus digestes, tout
en contraignant la carpe à rester beaucoup plus longtemps sur le coup avant de
se remplir l’estomac.

Un montage discret


Un montage fin et
discret tel le montage de fuite, est la règle en hiver car il rend
possible, à condition d’utiliser un bas de ligne court, de piquer la carpe lors
de la moindre tentative d’engamage.
Un hameçon très léger de type SB 400 de
Star Baits, esché d’une bouillette normale et d’une flottante, les deux d’un
diamètre de 18 mm, complète le montage.
L’association de ces deux
bouillettes de taille moyenne, d’un hameçon léger et d’une tresse extrêmement
souple, permet à la carpe de se saisir de l’appât sans aucun effort particulier.
La présence de quelques bouillettes d’amorçage montées sur un fil soluble, de
même diamètre que celles servant d’appât, déjoue sa méfiance.



21/10/2011
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